giovedì 28 agosto 2008

Cielo e terra


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Qui es-tu? Et pourquoi ton amour fait-il tant de mal? Il doit y avoir en toi quelque affreux mystère inconnu aux hommes. A coup sur tu n'es pas un être pétri du même limon et animé de la même vie que nous! Tu es un ange ou un démon, mais tu n'es pas une créature humaine. Pourquoi nous cacher ta nature et ton origine? Pourquoi habiter parmi nous qui ne pouvons te suffire ni te comprendre? Si tu viens de Dieu, parle et nous t'adorerons. Si tu viens de l'enfer… Toi venir de l'enfer! Toi si belle et si pure!
Les esprits du mal ont-ils ce regard divin, et cette voix harmonieuse, et ces paroles qui élèvent l'âme et la transportent jusqu'au trône de Dieu?
Et cependant, Lélia, il y a en toi quelque chose d'infernal. Ton sourire amer dément les célestes promesses de ton regard. Quelques-unes de tes paroles sont désolantes comme l'athéisme: il y a des moments où tu ferais douter de Dieu et de toi-même. Pourquoi, pourquoi, Lélia. Etes-vous ainsi? Que faites-vous de votre foi, que faites-vous de votre âme, quand vous niez l'amour? O ciel! Vous, proférer ce blasphème! Mais qui êtes-vous donc si vous pensez que vous dites parfois?
Si tratta forse di uno dei più bei incipit letterari che mi siano mai capitati sotto gli occhi : “Chi sei ? E perché il tuo amore fa così male?”. Sténio, innamorato, quasi posseduto dalla donna-Lélia, si interroga sulla natura della loro relazione e sulla natura della stessa Lélia. La chiama angelo e la fa discendere direttamente da Dio, poi la chiama demonio e la associa agli esseri infernali. La sua voce è canto di serafini e richiamo di sirena… La semplicità non incanta. L’attrazione nasce dal contrasto, dall’ambiguità, è più forte laddove gli estremi sono più vicini.
La natura di Sténio è in realtà devota e credente finché resta nell’ambito del conosciuto, si rivela fragile al cospetto di una creatura fuori dal comune e anche il suo credo vacilla come meglio si nota nel secondo estratto:
Hier, quand nous nous promenions sur la montagne, vous étiez si grande, si sublime, que j'aurais voulu m'agenouiller devant vous et baiser la trace embaumée de vos pas. Quand le Christ fut transfiguré dans une nouée d'or et sembla nager aux yeux de ses apôtres dans un fluide embrasé, ils se prosternent et dirent: "Seigneur, vous êtes bien le fils de Dieu!". Et puis quand la nuée se fut évanouie et que le prophète descendit la montagne avec ses compagnons, ils se demandèrent sans doute avec inquiétude: "Cet homme qui marche avec nous, qui parle comme nous, qui va souper avec nous, est-il donc le même que nous venons de voir enveloppé de voiles de feu et tout rayonnant de l'esprit du Seigneur?" Ainsi fais-je avec vous, Lélia! A chaque instant vous vous transfigurez devant moi et puis vous dépouillez la divinité pour redevenir mon égale et, alors, je me demande avec effroi si vous n'êtes point quelque puissance céleste, quelque prophète nouveau, le Verbe incarné encore une fois sous une forme humaine, et si vous agissez ainsi pour éprouver notre foi et connaitre parmi nous les vrais fidèles!
Sténio vede in Lélia la trasfigurazione di Cristo e questa analogia ricorrerà per tutto il romanzo. S’inginocchia davanti a lei, bacia i suoi piedi come fece la Maddalena con Cristo perché Lélia è il nuovo profeta e Sténio il peccatore, appena iniziato alla nuova religione, meravigliato ed estasiato perché la divinità cammina al suo fianco.
Ma ecco che parla Lélia:
L'amour, Sténio, n'est pas ce que vous croyez; ce n'est pas cette violente aspiration de toutes les facultés vers un être créé; c'est l'aspiration sainte de la partie la plus esthétique de notre âme vers l'inconnu. Etres bornés, nous cherchons sans cesse à donner le change à ces cuisants et insatiables désirs qui nous consument; nous leur cherchons un bout autour de nous et, pauvres prodigues que nous sommes, nous parons nos périssables idoles de toutes les beautés immatérielles aperçues dans nos rêves. Les émotions des sens ne nous suffisent pas. La nature n'a rien d'assez recherché, dans le trésor de ses joies naïves, pour apaiser la soif de bonheur qui est en nous ; il nous faut le ciel, et nous ne l'avons pas ! C'est pourquoi nous cherchons le ciel dans une créature semblable à nous, et nous dépensons pour elle toute cette haute énergie qui nous avait été donnée pour un plus noble usage. Nous refusons à Dieu le sentiment de l'adoration, sentiment qui fut mis en nous pour retourner a Dieu seul. Nous le reportons sur un être incomplet et faible, qui devient le dieu de notre culte idolâtre. Dans la jeunesse du monde, alors que l'homme n'avait pas faussé sa nature et méconnu son propre cœur, l'amour d'un sexe pour l'autre, tel que nous le concevons aujourd'hui, n'existait pas. Le plaisir seul était un lien ; la passion morale, avec ses obstacles, ses souffrances, son intensité, est un mal que ces générations ont ignoré. C'est qu'alors il y avait des dieux et qu'aujourd'hui il n'y en a plus.
Lélia spiega la devozione di Sténio : l’uomo aspira al cielo e a Dio ma, non potendo raggiungerli, ripiega su di un essere imperfetto e mortale attribuendogli qualità divine e il sentimento creato in origine per Dio, l’adorazione, viene riversato sull’uomo. In principio non esisteva l’amore carnale, violento e disperato come oggi lo conosciamo, esisteva solo il piacere. In principio esisteva Dio, ora non più.
In realtà l’idea che mi sono fatta di Lélia è quella di una donna che avrebbe tutto per essere felice: soldi, posizione sociale, bellezza, amore… le manca però la capacità di apprezzare tutto questo, le manca la capacità di amare tutto questo, la capacità di essere felice e si ritrova a vivere l’apatia come scelta.
Je sais aujourd'hui Lélia tout entière, comme si je l’avais possédée ; je sais ce qui la faisait si belle, si pure, si divine: c'était moi, c'était ma jeunesse. Mais, a mesure que mon âme s'est flétrie, l'image de Lélia s'est flétrie aussi. Aujourd'hui, je la vois telle qu'elle est, pale, la lèvre terne, la chevelure semée de ces premiers fils d'argent qui nous envahissent le crâne, comme l'herbe envahit le tombeau, le front traverse de cet ineffaçable pli que la vieillesse nous imprime, d'abord d'une main indulgente et légère, puis d'un ongle profond et cruel. Pauvre Lélia, vous voilà bien changée ! Quand vous passez dans mes rêves, avec vos diamants et vos parure: d'autrefois, je ne puis m'empêcher de rire amèrement e de vous dire : « Bien vous prend d'être reine, Lélia, e d'avoir beaucoup d'esprit; car, sur mon honneur, vous n'êtes plus belle, et, si vous m'invitiez aujourd'hui au céleste banquet de votre amour, je vous préférerais la jeune danseuse Torquata ou la joyeuse courtisane Elvire.»
Ed ecco che tutto si svela, si svela la passione di Sténio per Lélia, si svelano il magnetismo e l’attrazione, la bellezza della donna, la sua divinità.
L’amore di Sténio era il riflesso della sua anima, la vedeva giovane e bella perché il cuore di Sténio era giovane, bello e puro. La vedeva divina e demoniaca perché lui serbava in sé quelle qualità che riuniscono cielo e terra. In fine Sténio si è logorato in una vita dissoluta e così anche l’immagine di Lélia si è logorata con lui. Capelli bianchi e labbra pallide hanno preso il posto di una folta chioma e colori vermigli. Lélia non è più divinità e non è più demonio: è una creatura mortale con tutti i suoi difetti, può dunque essere paragonata ora agli altri mortali e le si possono infine preferire altre donne riconoscendo loro qualità che le possano far risaltare di fronte a lei.
E’ davvero finito tutto?
Si, no, forse. Le restanti pagine del libro cambiano repentinamente ritmo, gli eventi si susseguono con sempre maggiore velocità, il racconto si fa sempre più romanzo e sempre meno trattato.
Non mi sento di consigliare questo libro a nessuno. Nonostante la presenza di alcune pagine davvero brillanti, le stesse impressioni positive hanno il loro lato negativo nell’estrema dilatazione… insomma, ‘na palla

2 commenti:

  1. George Sand è ingiustamente dimenticata in Italia.

    A parte qualche romanticismo di troppo fu una grande scrittrice e, soprattutto, un grande personaggio.

    Da poco ho visitato, a Parigi, il Museo della vita romantica nel quale si trova una ricostruzione della sua abitazione parigina.

    Per non parlare poi del contrastato rapporto coll'immenso Chopin... una donna assai particolare


    Un saluto

    http://vautrin.wordpress.com/2008/07/24/thanatos/

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